Identité personnelle et pluralisme

Formation virtuelle offerte cet été par l’Université de l’Asie centrale : Pluralisme et sociétés résilientes

Le 11 août 2020, dans le cadre des deux semaines de formation virtuelle offerte cet été par l’Université de l’Asie centrale (UCA), l’équipe pédagogique du CMP a présenté la séance intitulée « Pluralisme et sociétés résilientes ». Soixante-trois personnes y ont participé en provenance de treize pays, dont plusieurs pays de l’Asie centrale et de l’Europe, notamment l’Afghanistan, le Bangladesh, le Kenya, la Nouvelle-Zélande et l’Inde. Parmi les participants, notons la présence d’étudiants, d’enseignants et d’employés de l’UCA, d’employés de l’Agence Aga Khan pour l’habitat au Tadjikistan et d’étudiants en médecine à l’Université Aga Khan au Pakistan.

La séance interactive « Identité personnelle et pluralisme » a été lancée en introduisant le concept du pluralisme et en demandant ensuite aux participants de partager un mot sur ce que signifie le pluralisme pour eux. Nous avons expliqué les concepts de « matériel » et de « logiciel » et souligné l’importance d’intégrer une optique de pluralisme en éducation, par exemple en se penchant sur ce qui est enseigné, comment c’est enseigné et la mesure dans laquelle les établissements pédagogiques établissent les fondements des sociétés pluralistes et en reproduisent le modèle. Le « matériel » (p. ex., lois, politiques, pratiques d’embauche, programmes/manuels scolaires, et mécanismes de surveillance) et le « logiciel » (p. ex., normes, croyances, attitudes, langue, récits historiques) peuvent tous deux faciliter l’inclusion ou exacerber les tensions et approfondir l’exclusion sociale. Par exemple, lorsque des perceptions et des réponses simplistes et/ou négatives face à la différence sont mises de l’avant, l’inclusion est menacée.

    Les identités multiples et la « menace à l’identité »

    Après avoir partagé nos Principes clés de l’éducation pour le pluralisme ainsi que notre Cadre d’apprentissage, nous avons demandé aux participants de s’engager dans deux activités visant à créer un lien entre les concepts de l’identité et du pluralisme et entre ces concepts et leur propre contexte. Les deux activités ont trouvé un écho chez les participants et déclenché d’excellentes discussions. La première activité visait à examiner nos propres identités multiples et le concept de « menace à l’identité », c’est-à-dire ce qui se produit lorsqu’une facette de notre identité est contestée ou que nous avons l’impression de devoir abandonner une partie de nous. Plusieurs personnes ont souligné que nos identités évoluent et changent au fil de notre vie et que pour comprendre et entrer en contact avec des personnes qui sont différentes de nous, nous devons d’abord réfléchir et comprendre qui nous sommes en tant qu’individu.

    Inventaire de l’inclusion et l’exclusion

    Dans la deuxième activité, nous avons demandé aux participants de répondre à 20 questions tirées de notre Inventaire de l’inclusion et l’exclusion. Cet inventaire nous encourage à réfléchir aux formes d’exclusion, de discrimination ou de non-représentation que nous aurions pu subir dans différentes sphères de notre vie, que ce soit sur le plan économique, politique, social, religieux, sexuel, en lien avec notre genre, etc. Quelques participants ont dit ne pas pouvoir exprimer leurs opinions politiques librement dans leur pays alors que d’autres ont dit que cet exercice leur avait fait prendre conscience de leur privilège.

    Nous avons terminé la présentation par une séance de questions. Nous avons notamment répondu aux questions suivantes : Que faire si je subis des discriminations de la part de ma propre famille? Comment parler d’enjeux politiques dans la classe lorsque c’est illégal de le faire et/ou désapprouvé par l’administration et/ou les parents? Comment parler de questions de pluralisme à mon établissement?