Témoigner du changement dans les sociétés diversifiées

La quête de démocratie en Côte d’Ivoire :
au-delà de la citoyenneté


Date de parution: novembre 2017

Abu Bakarr Bah

Abu Bah est professeur agrégé de sociologie à l’Université de Northern Illinois et professeur associé au Centre pour le développement et le leadership des ONG. Il est également rédacteur en chef de la revue African Conflict & Peacebuilding Review publiée par Indiana University Press et auteur de Breakdown and Reconstitution: Democracy, the Nation-State and Ethnicity in Nigeria. Son travail de recherche porte sur les enjeux de la paix, du conflit et de la démocratie. Ses plus récents travaux ont été publiés dans des revues telles que Journal of International Peacekeeping, African Affairs, Critical Sociology, International Journal of Politics, Culture, and Society et Africa Today.

En Côte d’Ivoire, le président Houphouët-Boigny (1960 à 1993) a maintenu la stabilité politique malgré la violence intermittente entre des groupes ethniques et religieux du Nord et du Sud, et ce, en partie en incluant les membres de différents groupes ethniques dans tous les paliers du gouvernement. Cette politique a pris fin avec l’introduction du pluripartisme en 1993. Les leaders politiques ont exploité les tensions entre les groupes pour mobiliser les partisans et, une fois au pouvoir, ils ont utilisé les institutions étatiques pour encadrer et imposer un récit national exclusif — pratiques politiques qui ont fini par entraîner le pays dans une guerre civile. Qu’est-ce qui explique que la Côte d’Ivoire se soit tournée vers l’exclusion en 1993? Quelles ont été les occasions manquées de créer un processus politique plus pacifique et inclusif? Qu’est-ce que nous apprend l’expérience de la Côte d’Ivoire sur la transition démocratique dans les sociétés divisées?

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