Témoigner du changement dans les sociétés diversifiées

Renforcer le pluralisme par la discrimination positive au Brésil :
le cas de l’éducation


Date de parution: mars 2017

Daniela Ikawa

Daniela Ikawa est professeure associée de science politique et chargée de cours à l’Institut pour les études des droits de la personne à l’Université Columbia, à New York. Elle a travaillé à Conectas Human Rights (Sao Paulo) et PILnet (New York) en plus d’enseigner à l’Université d’Europe centrale (Budapest) et à l’UPC (Sao Paulo). Elle a été directrice et co-rédactrice en chef de la revue Sur, qui traite des droits de la personne, et a publié plus de vingt livres et articles sur les droits de la personne aux États-Unis et au Brésil. Sa recherche porte actuellement sur les liens entre les individus et leurs situations particulières et la théorie contextualisée des droits.

Après l’indépendance, une idée s’est répandue selon laquelle les Brésiliens comptaient une seule race « cosmique » issue du mélange entre les peuples autochtones, les anciens esclaves africains et les colons européens. En pratique, cette croyance faisait fi de la véritable discrimination vécue par les Afro-Brésiliens que l’État tente de résoudre, depuis quelques années seulement, par des politiques de discrimination positive. Quels facteurs expliquent ce changement dans la conversation sur la diversité au Brésil? Comment les dynamiques d’inclusion et d’exclusion ont-elles changé? Alors que la « race » a pris une place centrale dans les débats sur l’identité nationale, comment ces débats ont-ils affecté la confiance interethnique? Quelles leçons globales pouvons-nous tirer de la malléabilité de l’identité propre du Brésil et des limites de tels changements dans les conversations dans la vie des citoyens?

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