Le pluralisme et la pandémie: Aborder l’inégalité et l’exclusion

Aborder l’inégalité et l’exclusion

Les personnes exclues au sein d’une société sont les premières à souffrir des crises. La crise de santé publique de la COVID-19 a frappé le plus fort parmi les personnes déjà marginalisées socialement et économiquement. Dans le monde entier, les sociétés doivent faire face à la dure réalité, c’est-à-dire que les inégalités actuelles augmentent la probabilité de contracter le virus et d’en mourir. Les facteurs d’exclusion économique et sociale – notamment la pauvreté, l’accès aux services de santé et d’éducation et le statut légal – seront déterminants pour le rythme et l’étendue du rétablissement et de la résilience de différents groupes face à de nouvelles menaces. Ces réalités ont suscité de difficiles conversations sur la façon dont nous prenons soin de nos plus vulnérables populations.

Les inégalités et les exclusions sont étroitement liées à la différence, dont la race, l’ethnie, la langue, la religion, la classe, le genre, l’âge, l’orientation sexuelle, etc. Des individus peuvent être privilégiés ou désavantagés sur la base de nombreux et différents groupes auxquels ils appartiennent ou de nombreuses identités qu’ils possèdent. Aborder les inégalités – comme le manque d’accès aux occasions économiques, la participation politique, l’éducation ou les services de santé – est essentiel à la réalisation de sociétés stables, justes et inclusives. Cet effort sera également important pour le rétablissement des groupes et des sociétés après la pandémie.

Aborder l’inégalité et bâtir des sociétés auxquelles tout le monde appartient nécessite des efforts collectifs au sein des institutions et dans la culture. Les institutions telles que les Constitutions, les législatures, les tribunaux et les systèmes gouvernementaux édictent les politiques et les pratiques qui gouvernent la diversité. Les habitudes culturelles ou les mentalités publiques façonnent nos perceptions quant à qui appartient et contribue à la société, et influencent notre façon d’interagir au quotidien. En ce sens, les institutions sont le « matériel » et les croyances culturelles sont le « logiciel » du pluralisme. Les deux sont nécessaires et doivent travailler ensemble pour que le pluralisme fonctionne.

Dans cette section, nous demandons à des auteurs de réfléchir aux impacts de la COVID-19 sur les groupes vulnérables et marginalisés dans leur région et dans leur secteur. Nous explorons également les réponses institutionnelles et sociales requises pour résoudre ces inégalités après la pandémie ainsi que les problèmes particuliers qui pourraient ralentir le progrès à cet égard.