Promouvoir le pluralisme dans l’enseignement de l’histoire

Une classe de maître sur l’histoire et la mémoire offerte aux enseignants d’histoire au Kirghizistan

28-30 septembre | Och, Kirghizistan

En septembre 2017, le personnel du Centre s’est rendu à Och, au Kirghizistan, avec l’Association européenne des enseignants d’histoire (EUROCLIO) (établie à La Haye, aux Pays-Bas), pour offrir une classe de maître de trois jours à des spécialistes de l’histoire. La « classe de maître sur l’histoire et la mémoire promouvoir l’appartenance et l’inclusion dans l’apprentissage » a été élaborée par l’EUROCLIO, le Centre et la Fondation Aga Khan Kirghizistan. Elle a été offerte à 50 enseignants d’histoire de partout au Kirghizistan.

La classe de maître était fondée sur le principe selon lequel l’histoire et la mémoire représentent un secteur clé où les sociétés font des choix par rapport à l’inclusion ou à l’exclusion. Ces choix peuvent inclure quels sont les groupes dont on doit reconnaître l’histoire; quels griefs du passé nous devons résoudre; comment réconcilier les écarts entre l’histoire « officielle » et le souvenir du passé; et comment se souvenir du passé de manière à inclure tout le monde. Les partenaires de la classe de maître croient que l’enseignement de l’histoire, dans les bonnes conditions, peut contribuer à rendre les sociétés plus inclusives et à favoriser un sentiment d’appartenance.

Le programme était constitué d’ateliers, de groupes de discussion, de présentations et de séances d’apprentissage entre pairs s’appuyant sur l’expérience des organisateurs, des formateurs locaux et internationaux et des participants. Le programme incluait des présentations sur l’histoire et la mémoire en tant que moteurs du pluralisme; des réflexions sur ce qui explique la différence entre divers comptes-rendus de l’histoire; ainsi que des ateliers sur l’image de « l’autre », sur la multiperspectivité en histoire, sur l’analyse des sources historiques, sur le travail avec les monuments et sur l’utilisation de méthodologies axées sur les étudiants. Un programme culturel offert en soirée incluait la visite de sites historiques et de musées locaux.

Les participants ont trouvé les séances utiles et ont dit qu’ils pourraient appliquer ce qu’ils ont appris dans leur propre classe, particulièrement ce qui était axé sur les méthodes et le travail avec les sources visuelles.

Après l’atelier, le Centre et l’EUROCLIO ont rencontré des représentants du ministère de l’Éducation et des parties prenantes pour discuter d’autres activités en enseignement de l’histoire, incluant la possibilité d’offrir du soutien technique pour la révision du programme d’histoire et des normes, ainsi que de former des auteurs de nouveaux manuels scolaires et des enseignants d’histoire. Le Centre et ses partenaires sont encouragés par le vif intérêt des participants, des intervenants gouvernementaux et des acteurs de la société civile, et se réjouissent à la perspective de poursuivre ce travail en 2018.